Chaudière gaz condensation : les bons conseils et les prix

Août 2021

Entre la fin annoncée du chauffage fioul, le chauffage gaz qui va devoir faire face à des réglementations de plus en plus drastiques et un chauffage électrique qui doit affronter des coûts de fonctionnement discriminatoires, qu’en est-il de la chaudière gaz condensation, à l’avenir ?

Chaudière murale à condensation chauffage et ECS dans cuisine

Chaudière gaz à condensation et réglementation RE2020

Avec la nouvelle réglementation environnementale 2020 pour toute prochaine construction neuve à partir de 2022 qui s’inscrit dans la lutte contre le réchauffement climatique, la chaudière gaz va devoir faire des progrès considérables pour continuer son développement.
Malgré la présence d’un réseau de distribution de gaz très développé, l’heure est annoncée aux énergies renouvelables du fait de conditions d’aides de plus en plus exigeantes dans la construction neuve.
Le gaz n’est pas banni, mais soumis à des limitations en termes d’émission de carbone qui vont devoir obliger les constructeurs à réaliser de plus en plus d’efforts dans les performances de leurs appareils et l’Etat à se diriger vers un gaz vert, vers le biométhane, afin d’atteindre la neutralité carbone prévue pour 2050.

La réglementation environnementale RE2020 prévoit en effet que les chaudières gaz ne pourront pratiquement plus être installées dans les maisons individuelles neuves à partir de 2022. Parallèlement à cela, pour tous les logements collectifs, la chaudière à condensation gaz pourra être installée soit d'une manière individuelle soit en chaufferie, et ce jusqu’à la fin de l'année 2024.
Enfin, pour tout le parc de rénovation, et pour toute rénovation que cela soit d'une maison individuelle ou d'un immeuble collectif (HLM ou copropriétés), c'est la réglementation thermique dans l'existant (RTex) qui s'applique, et la chaudière gaz à condensation peut être installée en respectant toutes les dispositions réglementaires.

C’est aussi pourquoi de nouvelles chaudières gaz à condensation, compatible hydrogène « O2 », par exemple, sont aussi à l’étude.
Si les modèles actuels vont devoir être repensés dès cet instant dans le neuf, dans la rénovation ou le collectif, la chaudière gaz est encore tout à fait d’actualité.

Les bases de la chaudière gaz à condensation

Détails techniques d’une chaudière à condensation

1. Brûleur MatriX-Plus avec régulation de la combustion Lambda Pro Plus
2. Echangeur de chaleur Inox-Radial
3. Plateforme électronique
4. Internet Inside
5. Lightguide
6. Vase d'expansion (10 litres)
7. Pompe à haute efficacité énergétique
8. Ballon d'eau chaude sanitaire en acier inoxydable (acapcité 46 litres)

Le principe de base d’une chaudière gaz à condensation reste assez proche de la chaudière gaz traditionnelle, si ce n’est qu’elle ne perd rien de la chaleur évacuée et va récupérer aussi celle dans les fumées émises en utilisant la vapeur d’eau de ces dernières afin d’améliorer les performances.
La chaudière gaz à condensation agit alors en plusieurs étapes :

• Combustion : un mélange gaz et oxygène dans le brûleur permet l’allumage et la combustion et se traduit par une évacuation de fumée, mixte de vapeur d’eau et de CO2.
• Echange de chaleur : les fumées chaudes réchauffent l’eau du système.
• Condensation : la vapeur d’eau évacuée dans les fumées est récupérée pour un meilleur rendement. Les fumées sont refroidies par le retour de l’eau du circuit, ce qui provoque une condensation et permet une récupération de la chaleur des fumées.
• Evacuation des condensats : l’eau en provenance de cette condensation est ensuite évacuée au niveau des eaux usées.

Pour l’optimisation de cette chaudière gaz à condensation, des émissions à basse température comme un plancher chauffant, voire des radiateurs basse température apporteront les performances les plus élevées.

Le prix et les économies d’une chaudière gaz à condensation

Le prix d’une chaudière gaz à condensation, s’il se situe dans une fourchette allant de 2 500 à 10 000 €, dépend en fait de différents choix.

Type de chaudière	Prix chaudière	Prix avec installation
Chaudière gaz condensation / murale	2 500 à 5 000 €	3 500 à 6 000 €
Chaudière gaz condensation / au sol	3 500 à 6 000 €	4 500 à 7 000 €

Le prix de l’installation d’un tel système se situe autour de 1 000 à 1 200 €.
Mais certains frais peuvent venir augmenter ce devis :

• Le tubage de la chaudière : autour de 200 € ;
• Le raccordement au gaz naturel : de 400 à 1 400 €.

Toutefois, entre certaines aides (MaPrimeRénov’, TVA à 5,5 %, collectivités locales, Certificat d’économie d’énergie, mutuelle, etc.) et les éventuelles opérations de GRDF (opérateur public des réseaux gaz extérieurs) lors de l’installation de nouveaux réseaux, ces coûts peuvent être largement réduits.

Le coût d’un tel procédé est aussi, en partie, couvert par les économies d’énergie procurées.
Effectivement, il est généralement question d’une économie de 20 à 35 % sur la consommation d’énergie, qui peut se traduire, en coût par une somme de l’ordre de 500 €.

Ce qui vous permet d’amortir très rapidement la dépense engendrée, en bien moins de temps que la durée de vie de votre chaudière et donc, au final, une opération plus que rentable.

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Les conseils pour une chaudière gaz condensation

Vous aurez alors, pour votre chaudière gaz à condensation, un certain nombre de décisions à prendre.

• La marque de la chaudière
  Bien sûr, la marque de la chaudière aura une incidence sur son prix, mais aussi sur sa durée de vie.
  Certaines de ces marques, comme Viessmann, De Dietrich, Atlantic, Frisquet, Leblanc ou Saunier Duval jouissent d’une réputation non usurpée.


• La puissance de la chaudière à condensation
  Elle dépend du volume à chauffer, des performances de la chaudière, mais aussi de l’isolation du logement.
  Il est généralement déterminé que les besoins en chauffage s’établissent autour d’un chiffre de 40 W/m³, dans le cadre d’une rénovation, mais il en faudra donc moins dans un logement neuf parfaitement isolé.
  Il faut trouver le savant dosage entre le surcoût et la réserve de puissance puisque ces appareils fonctionnent d’autant mieux à bas régime.


• Les performances de la chaudière
  Les performances d’une chaudière peuvent être calculées selon le PCI et le PCS et c’est une nuance à prendre en compte.
  Le pouvoir calorifique inférieur se calcule d’après les performances de base de la chaudière, tandis que le pouvoir calorifique supérieur intègre la chaleur latente contenue dans les fumées et représente donc les performances réelles d’une chaudière à condensation.
  Dès lors, avec un PCI d’un peu plus de 90 %, on atteint généralement un PCS qui dépasse les 100 % de rendement.


• La production d’eau chaude
  La puissance et les performances de la chaudière devront, en plus du chauffage, prendre évidemment en compte les besoins de production d’eau chaude sanitaire, lorsque nécessaire.


• Chaudière au sol ou chaudière murale
  Ce sera avant tout un choix esthétique selon la place disponible et les possibilités de fixation. La chaudière au sol est lourde, autour de 200 kg, tandis que la chaudière murale, même moins lourde (autour de 50 kg), nécessitera un mur capable de soutenir ce poids.


• Chaudière à ventouse ou non
  Pour l’apport d’oxygène qui participe à la combustion, le principe pourra provenir de la pièce elle-même, ce qui nécessite une excellente ventilation du local en question, ou d’une installation en ventouse, plus fréquente, l’air provenant, dès lors, de l’extérieur de la pièce.


• Les accessoires indispensables
  Afin de disposer d’une excellente régulation de la température, un chauffage se comportera d’autant mieux qu’il bénéficiera de toutes les options supplémentaires telles que thermostat d’ambiance, sonde extérieure et robinets thermostatiques.

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