Décembre 2019
Un logement, dans le cadre de copropriété, s’expose aux mêmes besoins qu’une habitation individuelle. Que ce soit pour évacuer tous les polluants ou pour améliorer la bonne santé des lieux. En copropriété, une ventilation bien pensée est indispensable.
Ventiler en copropriété c’est s’assurer d’un confort d’hygiène et de bien-être
En toute saison, la bonne ventilation du logement est indispensable. Il est vrai que l’hiver incite moins à ouvrir les fenêtres par peur de perdre quelques degrés, mais le risque est pourtant le même.
Ce risque se décline en de nombreux points :
- apparition de moisissures, de champignons, de mérules et/ou de salpêtre ;
- stagnation de l’humidité ;
- développement des acariens ;
- intoxication au monoxyde de carbone ;
- stagnation des mauvaises odeurs ;
- etc.
L’impact est alors réel, aussi bien sur la santé de l’intérieur en lui-même que sur la santé des personnes qui y résident. Problèmes d’allergies, problèmes d’asthmes, problèmes respiratoires plus généraux, les habitants sont les premiers à bénéficier d’une bonne aération.
La ventilation naturelle a été, avec la recherche permanente de l’isolation thermique du bâti, largement restreinte. La suppression du simple vitrage, la recherche du moindre pont thermique pour son élimination, cette ventilation naturelle a tendance à disparaître en tant que telle.
Que ce soit en parties communes, mais encore plus en parties privatives où les occupants ont tendance à boucher les entrées et extractions d’air, cette ventilation naturelle doit rester une préoccupation première. Il faut, par exemple, éviter de placer des meubles devant ces emplacements.
La ventilation naturelle doit donc rester une préoccupation première, surtout que c’est celle qui vous évitera de consommer de l’électricité.
Elle est généralement constituée de :
- entrées d’air dans les pièces sèches ;
- sorties d’air dans les pièces humides ;
- caissons de ventilation en toiture.
Elle est créée à partir des effets du vent et du tirage thermique.
Extracteurs d’air vicié pour ventilation hybride en copropriété – source VTI
ll existe des solutions hybrides qui se situent entre la ventilation naturelle et la mécanique.
Parmi celles-ci, on peut citer :
A la base, ce principe est l’équivalent d’une simple ventilation naturelle.
Le principe réside en entrées d’air dans les pièces de vie et les chambres et de sorties d’air au niveau des pièces d’eau.
Le principe hygroréglable qui lui est relié permet de prioriser les pièces avec présence, les chambres la nuit, ou le salon la journée.
Il est question, dans le cadre de copropriété, de ventilation par balayage, l’air passant par les pièces les moins polluées afin de traverser les plus polluées et d’en être extrait.
Pour mieux circuler dans l’ensemble du logement, des grilles sont placées entre les pièces ou un jour est laissé sous les portes.
Le système régule cette circulation d’air grâce à la présence de volets sur les entrées et les sorties, qu’il est alors possible de repositionner.
De la même façon, il est alors possible de forcer cette circulation d’air.
Dans les systèmes modernes, des protections acoustiques sont également placées sur les entrées et sorties afin de limiter les bruits provenant de l’extérieur.
Il est également question d’extracteur stato-mécanique.
Cet extracteur se pose en toiture, sur les conduits de sortie d’air et permet de renforcer la circulation naturelle. Il se met en fonctionnement à l’aide de différents outils qui peuvent être un simple réglage de commande, voire un anémomètre ou un thermomètre qui peut le déclencher.
Le principe est particulièrement utile lors des saisons intermédiaires, automne et printemps, alors que la différence entre les températures intérieures et extérieures ne permettrait pas une bonne ventilation totalement naturelle.
Caisson VMC pour immeuble collectif copropriété
Si, dans le neuf, toutes les solutions sont envisageables, en rénovation, la VMC hygroréglable et la VMC double flux sont, le plus souvent, privilégiées.
Voici donc un aperçu de tout ce qui existe et quand les choisir.
Une évaluation des lieux permet de définir si elle correspond bien aux besoins de l’immeuble.
S’appuyant sur le degré d’humidité, elle fonctionne en fonction de l’occupation des lieux.
Elle permet alors une économie d’énergie qui s’établit autour de 30 % en rapport d’une VMC plus classique.
La mise en oeuvre d’un caisson d’extraction est alors nécessaire.
La VMC double flux offre un avantage très appréciable en regard de la simple flux puisqu’elle ne crée pas toutes les déperditions de la seconde.
En effet, la chaleur de l’air vicié est récupérée pour être propulsée dans l’air entrant.
Par contre, cette VMC impose un double gainage qui peut, dans certains cas de bâtiments collectifs, poser problème pour la mise en oeuvre, notamment en rénovation, selon la disposition des parties communes.
Lorsque, dans le cadre d’une rénovation, les propriétaires ne peuvent s’entendre sur une solution collective, il reste encore des solutions comme la VMR.
Son avantage est qu’elle ne nécessite pas de gaines mais un simple groupe d’extraction.
Toutefois, il faudra trouver un emplacement pour ce dernier, dans une pièce, afin qu’il soit le moins gênant possible compte tenu de son encombrement et du bruit qu’il peut représenter. Si une pièce type placard ou arrière-cuisine existe, ce sera l’idéal mais il faudra éviter, en tout cas, les pièces de nuit.
Des extractions s’effectuent depuis les pièces humides tandis que les entrées d’air consistent en des prises d’air au niveau des portes.
La ventilation basse pression se rapproche du principe simple flux, à la différence que le principe est idéal en rénovation, lorsque le passage de gaines est complexe, puisqu’il utilise des conduits existants.
A la différence d’un système haute pression assurant une dépression de l’ordre de 80 à 200 Pa, il se situe entre 10 et 30 Pa.
C’est un principe plus basique qui peut répondre à un besoin individuel lorsqu’aucune solution collective n’a été trouvée ou n’a été décidée.
Il vient alors renforcer l’aération naturelle, surtout lorsqu’elle est totalement insuffisante, voire inexistante.
Un extracteur électrique individuel est placé en façade ou sur les fenêtres.
Le réglage de son déclenchement est alors effectué par le résident, soit à horaire fixe, soit en continu.
Sources et liens utiles |
Pour en savoir plus
Jacques Ortolas s'est spécialisé depuis des années dans la recherche de solutions d'économies d'énergie et d'exploitation optimisés des installations. Son expérience en la matière en fait un expert reconnu qui participe fréquemment à des groupes de réflexion chargés de définir les politiques énergétiques et environnementales.
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