Novembre 2021
Le changement de fenêtres est un des premiers actes pour isoler sa maison de l’extérieur. Etant entendu, isolation thermique et acoustique. Le bâti étant alors rendu étanche eu égard à la performances des nouvelles menuiseries, la ventilation par VMC devient alors indispensable pour l’habitat et ses occupants.
Fenêtres neuves et hermétiques intégrées dans une isolation extérieure
La ventilation d’un logement est un impondérable sans lequel la salubrité du logement est loin d’être garantie.
On recense plusieurs problèmes essentiels dans un logement insuffisamment aéré :
De tous ces problèmes naissent donc des odeurs néfastes qui peuvent s’installer, des moisissures qui se propagent, le risque est le développement de maladies type asthme, voire des cas encore plus graves.
Notamment dans le cadre d’une rénovation, le risque de changer des fenêtres et, plus généralement, de réaliser une isolation, qu’elle soit par l’intérieur, mais encore plus par l’extérieur, risque de rendre le logement totalement hermétique et de contrecarrer la circulation de l’air qui s’opérait naturellement dans ces logements plus anciens.
En effet, les aides à la transition énergétique, relayées désormais par MaPrimeRénov’ incitent les particuliers à changer les menuiseries extérieures à moindre coût, fenêtres et portes-fenêtres afin de réduire leur consommation de chauffage.
Dans la mesure où il est considéré que 15 % de pertes énergétiques proviennent de ces menuiseries, pour un ménage consommant 2 000 € de chauffage à l’année, l’économie se situe quand même autour de 300 € et justifie ce choix, en plus de l’impression de froid que transmettent d’anciennes fenêtres en hiver.
C’est pourquoi, au fil des années, l’aération des logements a évolué, aération totalement naturelle sur ceux d’avant-guerre, provenant des fuites qui émanaient de toute part, murs, ouvertures extérieures, cheminées, etc., entrées d’air intégrées dans les logements et les murs qui ont suivi jusque dans les années 70, VMC à partir des années 70.
C’est pourquoi la première solution concerne les grilles d’entrée d’air qui sont intégrées dans les ouvertures neuves.
Elles permettent de compenser le caractère très hermétique des menuiseries, éliminant tout pont thermique que l’on pouvait encore trouver par le passé, et celui tout aussi hermétique des doubles vitrages isolants encore renforcés par la présence de gaz argon en remplacement de l’air, dans les modèles actuels.
Ces grilles ne sont pas disposées au hasard, mais calibrées et orientées afin de se diriger, en partie haute, vers le plafond afin de ne pas refroidir le logement, mais bien se mélanger à l’air ambiant déjà chaud, sans ressenti pour les habitants. À noter qu’un absorbeur de son est inclus afin de conserver également de bonnes qualités phoniques.
Il faut aussi relever que ces grilles devront aussi se prolonger dans les volets roulants, lorsque ces derniers sont la solution retenue, car ils sont également beaucoup plus hermétiques que des volets à vantaux.
Enfin, il est nécessaire de préciser que ces grilles ne sont utilisées que dans les pièces de vie que représentent le salon, la salle à manger ou les chambres et ne sont pas présentes sur des pièces comme la cuisine, la salle de bains, la lingerie, la buanderie ou les WC, toutes les pièces d’eau qui seront alors équipées d’une VMC, comme nous le verrons par la suite.
Dans certains cas, ces aérations prévues dans les menuiseries seront hygrométriques ou hygroréglables, c’est-à-dire qu’elles auront le pouvoir de s’ouvrir et de se refermer selon l’hygrométrie calculée dans le logement, permettant de réaliser des économies de chauffage, notamment lors d’absences prolongées, à condition, toutefois, d’être accompagnées d’une VMC hygrométrique également.
Entrées d’air intégrées dans le haut des fenêtres, modèle avec filtration de l’air extérieur pollué
La première solution est d’assurer une circulation d’air au sein du logement et de ne pas rendre chaque pièce hermétique. Cela s’obtient par un détalonnage des portes de liaison entre les pièces afin que l’air circule. Il convient alors de laisser une hauteur libre de 1 à 2 cm sous chacune des portes intérieures pour favoriser cette circulation d’air.
La solution la plus évidente, retenue dans les logements neufs depuis de nombreuses années, est l’installation de la VMC. Cette Ventilation Mécanique Contrôlée se trouve selon 2 fonctionnements principaux :
La présence d’une VMC permet aussi de ne plus avoir à placer de grilles d’aération sur les ouvertures extérieures.
Pour autant, la VMC n’a pas été rendue obligatoire par la RT 2012 et la seule obligation qui existe est de rendre le logement parfaitement ventilé avec des seuils - définis par l’arrêté du 24 mars 1982 - cependant difficilement atteignables sans ce procédé mécanique, c’est pourquoi elle est pratiquement toujours prévue dans la construction neuve et s’entoure de la norme DTU 68-3 pour sa mise en œuvre.
Pour les plus sceptiques, la consommation électrique annuelle d’une VMC se situe entre 30 et 40 € et l’incidence, en termes de chauffage d’une VMC double flux, sera quasi nulle, puisque, à plus de 90 %, l’air sera naturellement réchauffé avant d’être introduit dans le logement. Pour une VMC simple flux, on estime à une centaine d’euros cette perte en termes de chauffage, ce qui représente une consommation mensuelle assez faible, quand même, mais qui incite, notamment en termes de confort, à s’orienter vers le double flux, néanmoins.
La solution manuelle mais peu recommander est de procéder, matin et soir, à une ouverture des fenêtres du logement pendant 5 à 15 minutes, selon la capacité de courant d’air possible et le volume des pièces, afin de renouveler l’air et, notamment, de chasser l’air vicié. Cette solution n’est pas des plus confortable, car ouvrir les fenêtres en plein hiver par -10°C extérieur n’est pas du tout évident.
Principe d’une VMC simple flux pour une maison
1°) Entrées d'air dans menuiseries
Entrées d'air pour ventilation simple flux
Dans un système de ventilation simple flux, les entrées d'air servent à insuffler l'air provenant de l'extérieur, à l'intérieur du logement. Elles s'installent dans le séjour et les chambres. Elles peuvent être autoréglable, hygroréglable ou bien filtrer les polluants.
2°) Bouches d'extraction
Bouches d'extraction pour ventilation simple flux
Les bouches servent à extraire l'air vicié des pièces humides du logement. Les bouches Ø125 mm sont à placer en cuisine et les bouches Ø 80 mm, dans les sanitaires. Prévoir une manchette par bouche (de même diamètre), pour raccorder les bouches aux conduits. Elles peuvent être autoréglable ou hygroréglable.
3°) Conduits
Conduits et Gaines pour ventilation simple flux
Il existe plusieurs conduits, les gaines souples PVC (toutes applications) ou aluminium (idéales en cuisine), les gaines semi-rigide et les gaines rigides PVC (qualité d’installation esthétiques, idéal en rénovation).
Pour raccorder votre ventilation ou solution de purification, choisissez vos conduits en fonction du diamètre de vos bouches :
Ø 80 mm pour les sanitaires
Ø125 mm pour la cuisine
Ø125, Ø150 ou Ø160 mm pour le rejet
Hors volume chauffé, il est conseillé de choisir des gaines en PVC isolées afin d'éviter les phénomènes de condensation dans les réseaux
4°) Ventilateur VMC simple flux
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Jacques Ortolas s'est spécialisé depuis des années dans la recherche de solutions d'économies d'énergie et d'exploitation optimisés des installations. Son expérience en la matière en fait un expert reconnu qui participe fréquemment à des groupes de réflexion chargés de définir les politiques énergétiques et environnementales.
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