Septembre 2021
En effet, que ce soit pour le confort thermique, mais aussi pour respecter au mieux l’environnement et le porte-monnaie, chauffer un logement mal isolé n’apportera que peu d’intérêt. Dès lors, dans un projet de remplacement de chaudière, la première question à se poser est celle de l’isolation thermique.
Le logement est-il suffisamment et correctement isolé pour permettre d’optimiser le chauffage ? Quelle chaudière retenir selon la qualité d’isolation en place ? Ces questions majeures vont aiguiller les décisions à prendre.
Isoler la toiture c’est réduire les déperditions thermiques sur le long terme
L’isolation d’un logement est un point crucial. C’est cette isolation qui va permettre de protéger l’habitat, notamment des déperditions thermiques. En effet, c’est grâce à une bonne isolation qu’il sera possible de maintenir une température agréable dans toutes les pièces sans avoir besoin de surchauffer.
Ainsi, il est évident que, dans un logement non isolé, ou dont la qualité d’isolation est médiocre, soit il fera relativement froid, soit la consommation en lien avec la chauffe sera conséquente pour obtenir une température de consigne correcte.
Une isolation thermique est comme un manteau thermique, elle conserve la chaleur et protège l’intérieur de la froideur extérieure. Ainsi, avant de penser à quelconque moyen de chauffage, chaudière ou pompe à chaleur, le plus sophistiqué qu’il soit, celui-ci surconsommera si le bâtiment dans lequel il est installer est d’une passoire thermique. C’est ce que la réglementation thermique et environnementale, la dernière en date, qualifié avec le coefficient Bbio de la maison ou du bâtiment. C’est sa capacité à être isolé et optimisé par rapport à l’extérieur quel que soit le système de chauffage !
Dans un logement isolé, il faudra prendre en compte la qualité de cette isolation pour déterminer le besoin en chauffe. Plus cette isolation sera efficace et plus il sera possible d’optimiser le choix de la chaudière. Se tourner vers un professionnel est une excellente solution puisque ce dernier, après un bilan calorifique de votre habitat, pourra vous orienter vers le type de chaudière le plus adapté.
Isolation par l’extérieur d’une copropriété à Lyon
Si le logement ne dispose pas déjà d’une bonne isolation, il existe différentes méthodes.
La première option est celle de l’isolation par l’intérieur. Très facile à mettre en œuvre dans le neuf, elle sera par contre bien plus contraignante en rénovation.
Ce type d’isolation consiste à venir protéger le logement depuis l’intérieur. Cela signifie que les isolants sont installés au sein même des différentes pièces et en sous-toiture dans le cas d’un étage aménagé sous combles.
Dans la pratique, il est alors question de placer, sur les parois murales et en sous-toiture, une épaisseur d’isolant qui sera ensuite maintenue en place et masquée par une cloison. Cet isolant peut aussi bien être minéral (laine de verre ou de roche), que naturel (laine de mouton, fibres de bois) ou encore synthétique (polystyrène expansé, mousse polyuréthane). L’épaisseur isolante sera fonction du pouvoir de protection du matériau retenu. Plus son pouvoir calorifique sera élevé et plus la couche pourra être mince. Ce dernier élément a une réelle importance, notamment en rénovation, quand l’objectif parallèle est de limiter la perte de surface habitable.
Pour les plafonds de combles perdus (non aménageables), il est possible de souffler de l’isolant ou de dérouler de gros volumes de laine de verre.
Côté
, en rénovation, les opérations seront possibles en présence d’un vide sanitaire permettant un passage suffisant ou d’un sous-sol. Dès lors, l’isolation peut se faire par le dessous à l’aide de plaques de polystyrène par exemple.
L’isolation par l’extérieur, mieux connue sous le nom d’ITE pour les parois verticales et de sarking pour le toit, est de plus en plus prisée, que ce soit en neuf ou en rénovation.
NB : Sarking = solution d'isolation thermique de la toiture par l'extérieur propre aux combles aménageables.
La mise en œuvre d’une ITE est simple et rapide. Elle consiste à isoler le logement en installant les matériaux isolant sur les façades. Par contre, en toiture, le sarking est bien plus complexe puisqu’il impose une dépose de la couverture.
Ce type de méthode offre un avantage énorme, à savoir la suppression des ponts thermiques, ce que ne permet pas une isolation par l’intérieur.
Plus onéreux, mais plus efficace, l’ITE en rénovation est également l’occasion de réaliser un ravalement de façade et de remettre les extérieurs à votre goût. Il est à noter, d’ailleurs, que ce type de technique requiert une autorisation préalable de travaux auprès des services d’urbanisme.
En outre, l’ITE fait perdre un peu de surface sur les extérieurs cette fois. Il faudra donc s’assurer que le projet ne pose pas de problème, et notamment que la surépaisseur apportée au logement ne viendra pas gêner le voisinage direct.
Dans tous les cas, il sera aussi nécessaire, pour une isolation complète, de penser aux ouvertures. En effet, les surfaces vitrées et portes d’accès, si elles manquent d’étanchéité, laisseront filer la chaleur. Il faut alors s’assurer que les joints sont de qualité et que les vitrages sont, a minima, doublés.
Solution d’isolation thermique Sarking sans ponts thermiques – Isover
1. Chevron
2. Platelage
3/6. Contre-chevron
4. Liteau
5. Ecran de sous-toiture
7/6. Luroche
8. Adhésif Vario® Fast Tape
9. Membrane Stopvap
Enfin, isoler son logement a un coût. Voici ceux qui se pratiquent selon les choix opérés :
Méthode d’isolation | Prix en fourniture et pose au m² | |
---|---|---|
Isolation par l’intérieur | Isolation des murs et de la sous-toiture | 25 à 50 € |
Isolation des sols | 30 à 55 € | |
Isolation des combles | 20 à 40 € | |
Isolation par l’extérieur | Isolation des façades - sous enduit - sous bardage - sous vêture |
85 à 180 € 50 à 240 € 160 à 270 € |
Isolation de la toiture | 110 à 270 € | |
Isolation thermique de combles perdus
Dans le cadre de la rénovation énergétique, afin d’aider les ménages à faire isoler leur logement, différents dispositifs existent :
La TVA réduite, soit à 5.5 %, est automatiquement appliquée par les professionnels lorsqu’il est question de travaux d’amélioration de la qualité énergétique d’un logement. Toutefois, il faut que le logement visé ait été achevé depuis au moins deux années.
Ouverte à tous, cette prime est calculée sur base du gain énergétique réalisé après travaux et des revenus. Le logement visé doit être utilisé en tant que résidence principale.
Ce prêt est accordé sans intérêt. C’est-à-dire que le remboursement correspond au centime près à la somme empruntée. Il est accordé dans le cadre de travaux sur une résidence principale achevée avant le 1er janvier 1990. Sur un bouquet de deux travaux, il sera alors possible d’emprunter jusqu’à 30 000 €.
Bien d’autres dispositifs sont encore envisageables tels que la Réduction d'impôt Denormandie, les aides de l’ANAH, la prime CEE, le dispositif Coup de pouce, le chèque énergie, l’exonération de la taxe foncière accordée dans certaines communes ou encore d’autres éventuelles aides locales. Pour connaître les possibilités de votre secteur, n'hésitez pas à vous rapprocher de votre mairie.
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Ingénieur thermicien, Philippe NUNES vous livre son point de vue sur les technologies des équipements et solutions de chauffage, climatisation, ventilation. Directeur Général de Climamaison, il intervient en apportant son éclairage et son expérience de plus de 20 ans dans les métiers du confort thermique.
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