Chaudière gaz à condensation - Source Viessmann
Le chauffage gaz est parmi les solutions de chauffe les plus utilisées en France (plus d’un tiers des ménages). Comment les chaudières au gaz fonctionnent, quelle puissance choisir, quel budget prévoir ? Nous vous donnons toutes les réponses.
Le chauffage au gaz est constitué d’une chaudière gaz et d’un système de chauffage central, un réseau de radiateurs ou de plancher chauffant. Pour faire fonctionner ce système, il faut avoir recours au gaz qui sera, selon le mode d’approvisionnement, naturel ou propane. Le premier est aisément accessible, principalement en ville, à la demande, via le réseau de distribution de gaz de ville et le second sera à stocker dans des citernes par les utilisateurs.
Dans la pratique, pour chauffer, la chaudière s’appuie sur la combustion du gaz. Ainsi, ce dernier est acheminé jusqu'aux brûleurs qui sont installés dans le corps de chauffe de l’appareil. Cette étape permet de chauffer l’eau qui sera ensuite envoyée dans le réseau central de manière à chauffer les radiateurs ou le plancher chauffant.
Dans le cas d’un logement relié directement au réseau gazier de la ville, le gaz naturel sera alors la meilleure solution. Dans ce cas, il suffit simplement de raccorder la chaudière au réseau pour pouvoir l’utiliser.
Le propane répond au besoin des logements non raccordables au réseau gazier de la ville. Une fois la citerne de stockage installée, le fonctionnement est identique au gaz de ville.
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gaz naturel |
gaz propane |
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Avantages |
Inconvénients |
Avantages |
Inconvénients |
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Autonomie |
● totalement autonome |
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● totalement autonome |
- |
Rapidité de chauffe |
● satisfaisante |
- |
● satisfaisante |
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Rendement |
● satisfaisant |
- |
● satisfaisant |
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Raccordement au réseau |
● milieu urbain : facile |
● hors milieu urbain : impossible ou à un coût très élevé |
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Stockage |
● aucun souci d'approvisionnement ou de stockage |
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● requiert l'installation d'une citerne |
Protection Environnement |
- |
● médiocre |
- |
● médiocre |
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gaz naturel |
gaz propane |
Investissement de départ |
1 500 à 6 000 € |
2 000 à 7 000 € |
Frais d’entretien |
dès 100 € |
dès 65 € |
Coût mensuel |
70 à 100 € |
130 à 150 € |
Coût annuel : contrat d'entretien et frais de location de cuve |
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200 à 250 € |
* Les chiffres présentés correspondent aux moyennes possibles pour une habitation de 100 m² des années 80 dotée d’une isolation correcte. Ils pourront être très différents selon la consommation du foyer et la qualité de l’isolation en place.
Moins polluant que le fioul, le gaz offre de belles performances. En termes de sécurité, il faudra prêter une excellente attention. En effet, afin d’éviter tout risque, il sera important de procéder à un entretien régulier de la chaudière.
Le chauffage gaz offre de multiples avantages non négligeables :
➢ Le stockage :
Dans le cas du gaz de ville, il n’y aura aucun besoin de stockage. En effet, le gaz naturel étant acheminé par le réseau de la ville, il est alors inutile de disposer d’une cuve de stockage. C’est un réel gain de place et une véritable simplification en termes de ravitaillement.
➢ Le confort :
Au travers du chauffage central, la chaleur peut se répartir de manière homogène et douce au sein du logement. C’est ainsi un véritable confort thermique qui est proposé doublé d’une capacité de chauffe qui n’assèche pas l’air et lui préserve alors toutes ses qualités.
➢ Le coût du gaz :
Moins onéreux que l’électricité, le gaz coûte près de 3 fois moins cher.
➢ Le rendement énergétique :
Avec les dernières générations de chaudières, notamment celle à condensation, il est possible d’avoir un rendement de 110 %. Par ailleurs, le chauffage au gaz est simple à coupler avec des solutions écologiques telles que le chauffe-eau solaire. Grâce à la très bonne précision des chaudières actuelles, il est même possible d’augmenter encore le gain d’énergie en utilisant un thermostat. Cette amélioration de la performance énergétique peut permettre de réduire conséquemment le montant de votre facture de chauffage annuelle.
➢ L’entretien de la chaudière et de son circuit :
Ce type de chauffage ne requiert que peu d’entretien. Les brûleurs pourront être nettoyés par un professionnel de temps en temps et, après quelques années de fonctionnement, il est possible que vous ayez à faire rincer et désembuer le circuit de chauffage.
Mais le chauffage au gaz peut aussi présenter quelques inconvénients tels que :
➢ Un prix volatile :
La fluctuation du prix d’achat du gaz ne laisse pas à l’abri des hausses soudaines. Mieux vaut se diriger vers une chaudière performante afin de limiter au maximum la dépense. Et, dans le cas d’une hausse trop forte, le recours à un chauffage d’appoint peut devenir une excellente solution (insert, poêle à bois…).
➢ La pollution :
Le gaz est autour de 25 % moins polluant que le fioul. Toutefois, ce dernier demeure une énergie fossile qui, lors de sa combustion, rejette des gaz à effet de serre. Par ailleurs, si les réserves de gaz sont nombreuses, cette énergie n’est, pour autant, pas disponible dans des quantités infinies.
Traditionnelle, hybride, à condensation, à basse température, éco-générateur, les modèles de chaudière et leurs capacités sont variés.
Les différents types de chaudière |
Présentations |
Prix de fourniture |
Chaudière traditionnelle |
➢ ce type de chaudière chauffe l’eau avant qu’elle ne soit envoyée dans le circuit et diffusée par les radiateurs du logement |
500 à 2 500 € |
Chaudière à basse température |
➢ ce type de chaudière consomme jusqu’à 15 % de moins qu’une chaudière classique, une belle économie d’énergie |
3 000 à 6 000 € |
Chaudière à condensation |
➢ ces chaudières tirent leur énergie de la condensation de la vapeur d’eau des gaz à combustion |
3 000 à 8 000 € |
Chaudière hybride |
➢ complément de la pompe à chaleur, ce type de chaudière sert de chauffage d’appoint |
5 000 à 12 000 € |
Eco-générateur |
➢ fonctionne comme la chaudière à condensation |
au moins 10 000 € |
Et le gaz se retrouve aussi avec des possibilités en chauffage d’appoint. C’est alors sous la forme d’un radiateur mobile que cette autre possibilité se présente. Très efficace pour chauffer une pièce, voire un atelier ou un mobile home, il se déplace facilement et ne requiert que très peu de place. Côté fonctionnement, il suffit de le raccorder à une bouteille de gaz butane. Ce type de chauffage d’appoint se décline en trois versions :
➢ Le chauffage d’appoint au gaz à catalyse :
Avec une combustion du gaz à basse température, cette version permet de diffuser une chaleur homogène tout en proposant une grande autonomie. Sans flamme, il n’émet alors pas de monoxyde de carbone et s’avère intéressant pour chauffer une pièce mal ventilée, voire pas du tout.
➢ Le chauffage d’appoint au gaz à infrableu :
Doté d’un brûleur, cette version émet de la chaleur dès sa mise en route. Il est disponible en chauffe par convection ou par rayonnement, ce qui lui permet de bien répartir la chaleur dans la pièce.
➢ Le chauffage d’appoint au gaz à infrarouge :
Equipé d’une briquette en céramique réfractaire, cette autre version offre une chaleur homogène et douce grâce à la combustion du gaz. L’avantage principal de ce type de chauffage est sa capacité à ne pas assécher l’air ambiant.
En termes d’entretien de ce type de chauffage, il faudra penser à le purger au moins une fois dans l’année. Et, pour des raisons de sécurité, à moins d’opter pour le modèle à catalyse, la pièce destinataire devra être parfaitement ventilée.
Le choix de la bonne puissance est primordial. En effet, une chaudière sur-dimensionnée correspondra à un investissement trop élevé par rapport au besoin réel de consommation. Le matériel ne sera pas utilisé à son plus haut rendement. Une chaudière sous-dimensionnée, quant à elle, fonctionnera en sur-régime en permanence et impactera automatiquement votre consommation d’énergie.
Ainsi, afin de bénéficier du modèle de chaudière le plus adapté, il faudra vous appuyer sur différents éléments, dont le nombre de radiateurs à alimenter et le dimensionnement de la chaudière en fonction de la puissance du chauffage central. Mais il faudra également tenir compte de l'isolation du logement, de la région, de la température attendue, de l’agencement des pièces, de la surface à chauffer...
Méthode de calcul |
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pour le chauffage central |
➢ la puissance P se calcule via la multiplication du coefficient de consommation d'énergie C par : |
soit P = C × DT × V |
➢ pour prendre en considération les possibles déperditions de chaleur, il faut alors calculer P’ qui s’obtient par la multiplication de P par 1,1 puis 1,20 |
soit P' = P × 1,10 ×1,20 |
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pour l'eau chaude sanitaire |
➢ dans le cas d’une chaudière dédiée à la production d’eau chaude sanitaire (ECS), il faudra ajouter ce paramètre dans le calcul de puissance |
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Si les fournisseurs de chaudière recommandent de changer d’appareil tous les 15 à 20 ans, il ne faut pas oublier qu’un bon entretien peut permettre une belle durée de vie de ce dernier.
Certains signes peuvent d’ailleurs donner l’alerte et déclencher un entretien comme :
➢ une eau qui n’est plus suffisamment chaude ;
➢ des radiateurs qui apportent moins de chaleur ;
➢ une chaudière qui passe en mode sécurité ;
➢ etc.
Si chaque type de chaudière s’entretient de manière différente, il est quand même un certain nombre d’actions qui reste similaire pour toutes :
Entretien de la chaudière à gaz : les étapes |
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nettoyage : |
➢ première étape, le chauffagiste s’assure à l’occasion d’un nettoyage que les différentes pièces de l’appareil sont en bon état de fonctionnement |
vérification des échangeurs |
➢ le chauffagiste vérifie que la chaudière fonctionne correctement et produit de l’eau chaude |
contrôle des organes de sécurité |
➢ cette autre étape permet la vérification de la sécurité |
contrôle du débit de gaz |
➢ assuré lors de l’entretien ce contrôle peut mener à des ajustements et des réglages |
température de l’eau chaude |
➢ la vérification et l’ajustement de la température de l’eau permet d’optimiser le confort |
vase d’expansion : |
➢ outre son contrôle et éventuel gonflage, le vase d’expansion peut aussi être changé si besoin |
étanchéité : |
➢ afin, notamment, d’éviter les risques de fuites de gaz, il faut garantir la bonne étanchéité des circuits |
mesure du taux de monoxyde de carbone |
➢ ce taux est contrôlé dans la pièce abritant la chaudière |
autre geste |
➢ dans le cas de la chaudière à condensation ou à basse température : |
purge des radiateurs |
➢ optionnel |
L’entretien des chaudières à gaz est régi par l’article R. 224-41-4 du Code de l’environnement. Etape obligatoire pour tous les propriétaires d’un modèle doté d’une puissance nominale de 4 à 400 kW, l’entretien est alors effectué annuellement par un professionnel qualifié.
Afin d’éviter tout oubli, le contrat d’entretien s’avère la meilleure solution puisque le professionnel se rapprochera de vous afin de procéder aux différents contrôles. Ce contrat permet en outre d’être rapidement dépanné en cas de problème.
Sur le plan financier, il faut prévoir de 60 à 150 € par visite. Un investissement dont la contrepartie est une réduction sensible des pannes et une prolongation de la durée de vie de l’appareil.
Soutenu par l’Etat, le chauffage au gaz bénéficie d’un programme d’aides qui peut permettre de mener à bien certains aménagements de nouvelles chaudières.
➢ La TVA à taux réduit :
Les travaux éligibles au titre du CITE (présenté juste après) peuvent être assortis d’un taux de TVA de 5,5 %. L’objectif est d’aider les particuliers désireux de mettre en place une chaudière à gaz performante de manière à faire baisser leur consommation d’énergie.
➢ Le CITE :
Visant directement les propriétaires et les locataires utilisant comme résidence principale un logement construit depuis plus de deux ans, le CITE est applicable aux travaux réalisés dans le but d’améliorer la performance énergétique. Cela englobe à la fois les matériaux, les équipements et leur mise en œuvre par un professionnel reconnu garant de l’environnement (RGE).
➢ La Prime énergie :
Cette prime est attribuée pour aider au financement, en tout ou partie, de travaux. Selon la nature de l’emplacement du logement, des équipements installés, des travaux engagés et selon le montant des revenus du foyer, le montant pourra varier.
➢ Les aides de l’Anah :
Enfin, l’Anah peut accorder des subventions afin de permettre la réalisation de travaux d’amélioration du logement.