Exemple de pompe à chaleur eau-eau - Source Vaillant
La pompe à chaleur eau/eau puise les calories qui serviront à chauffer le logement ou l’eau chaude sanitaire dans une source d’eau souterraine. Comment fonctionne-t-elle ? Que faut-il savoir et combien coûte une telle installation ? Nous allons nous consacrer, ici, à ce sujet.
Dans le principe de la pompe à chaleur eau/eau, il existe plusieurs possibilités de matériels. Directement liée à la catégorie des PAC géothermiques, la version eau/eau se décline en deux options selon le type de captage des calories. Ainsi, il sera question de la pompe à chaleur :
En termes de technologie, il s’agit de PAC à fluides intermédiaires. Cela signifie que le système englobe 3 circuits de fluides. Le premier fluide circule au niveau des capteurs installés sous terre (les capteurs sont immergés dans l’eau de la nappe phréatique dans le cas de la PAC eau/eau), le deuxième agit au niveau de la pompe à chaleur tandis que le dernier est celui du réseau de chauffe (radiateurs, plancher chauffant, ballon d’eau chaude), au sein du logement.
Dans la pratique, elle s’appuie sur le principe de la géothermie très basse température, c’est-à-dire qu’elle utilise la chaleur captée sous terre afin de produire du chauffage et de l’eau chaude sanitaire. Donc, pour la PAC eau/eau, c’est une sonde qui permettra d’aller puiser les calories présentes dans l’eau.
Si en zone très froide, la mise en oeuvre d’une PAC air/air ou air/eau nécessite le recours automatique à un chauffage d’appoint, c’est un peu moins vrai dans le cas de la version eau/eau qui ira puiser la chaleur sous terre, soit une zone bien plus épargnée par les baisses de températures extérieures. Effectivement, ce système affiche des performances et des rendements bien plus homogènes, quelles que soient les conditions météorologiques.
La géothermie implique des techniques d’installations particulières. En effet, pour atteindre la nappe phréatique, il faudra en passer par un sondage du sol avec l’aide d’un géotechnicien, puis un forage, avant de pouvoir mettre les capteurs en place. On parle alors de captage vertical sur nappe phréatique.
Que ce soit le montage du projet, le dimensionnement des équipements ou la mise en oeuvre des installations, une réelle expérience est incontournable afin de garantir un fonctionnement optimal et optimisé en fonction des besoins. Seul un expert en la matière sera en mesure de réaliser l’ensemble des opérations d’installation et de réglages indispensables à ce type de système.
C’est entre autres le bon entretien de la pompe à chaleur eau/eau qui conditionne sa durée de vie. Un entretien englobe à la fois les contrôles réguliers d’usage, mais également les éventuelles réparations et l’entretien annuel par un professionnel.
Parmi les contrôles d’usages qui peuvent être effectués sans avoir recours à votre professionnel, vous pouvez notamment :
En ce qui concerne un entretien annuel plus poussé, il est plus que recommandé d’en passer par un professionnel RGE. D’ailleurs, il est à noter que cet entretien est rendu obligatoire pour les PAC présentant une charge de fluide frigorigène de plus de 2 kg, soit 12 kW environ. Un contrat d’entretien peut être mis en place moyennant un budget de 150 à 300 €. Ce contrat, en plus de l’entretien annuel, prend en charge les éventuels frais d’intervention de votre spécialiste en cas de panne.
Comme tout matériel, la pompe à chaleur eau/eau ne dispose pas d’une durée de vie éternelle. Ainsi, en fin de vie, elle devra être déposée par un professionnel habilité à manipuler les fluides frigorigènes. Ces fluides pourront d’ailleurs être recyclés si la PAC n’est pas une ancienne version.
La pompe à chaleur eau/eau étant en contact direct avec une nappe d’eau, elle devra donc être en mesure d’en respecter l’intégrité. C’est la raison pour laquelle la commune doit, en amont, autoriser la mise en oeuvre de la PAC, et que cette installation soit effectuée par une entreprise spécialisée qui saura appliquer toutes les règles et préconisations en lien avec le respect de l’environnement.
Et si l’homme doit prendre soin de l’eau, l’eau devra aussi prendre soin de la pompe. Par exemple, une eau au PH trop élevé ne pourra être exploitée car elle endommagerait le matériel.
La pompe à chaleur eau/eau présente un certain nombre d’avantages parmi lesquels on peut notamment citer :
Cependant, quelques inconvénients restent à déplorer avec ce type d’installation :
Il est à noter que pour atteindre les meilleurs rendements possibles, il faut idéalement prévoir le raccordement de cette pompe à chaleur avec un plancher chauffant.
Les pompes à chaleur eau/eau peuvent afficher des puissances allant de 5 à 20 kW. Le choix de cette puissance sera fonction des besoins du logement. Il pourra notamment dépendre du fait que le système sera simplement dédié au chauffage des lieux ou qu’il aura également en charge la production d’eau chaude sanitaire. La superficie sera un autre critère déterminant dans le choix du dimensionnement de la pompe.
Le coefficient de performance (COP) est une autre notion à laquelle il faut prêter une attention toute particulière. En effet, cet indice indique la quantité d’énergie que le matériel est en mesure de produire moyennant une consommation électrique de 1 kW. Une consommation visant à faire fonctionner le moteur de la pompe. Plus le COP est élevé et plus l’équipement est performant et économique.
En moyenne, dans le cas d’une pompe à chaleur eau/eau, les appareils présentent des COP entre 4 et 5, soit 4 à 5 kW d’énergie produite pour 1 kW consommé.
Avant de pouvoir mettre en place une pompe à chaleur eau/eau, il faut en passer par différentes étapes. De multiples opérations et démarches sont à effectuer en amont :
De multiples critères viendront influencer le tarif de mise en oeuvre d’une pompe à chaleur eau/eau. De la profondeur de la zone de captage à la facilité d’accès au chantier, de la technicité du forage à la puissance de la PAC, du COP à la marque du matériel… tout doit être pris en compte pour un chiffrage affiné. Toutefois, il reste possible de donner quelques indications de base afin de permettre de se faire une première idée sur le sujet.
Lorsqu’il est question d’acheter une PAC eau/eau, il est question d’un véritable investissement qui, à terme, permettra de réaliser de belles économies sur la facture de chauffage (jusqu'à 50% et plus). En moyenne, le prix de la pompe à chaleur eau/eau oscille entre 6 000 à 13 000 € selon sa puissance et son COP.
Pour ce qui est de son installation, un professionnel qualifié pourra présenter une facture de 1 800 à plus de 3 000 € pour votre pompe à chaleur. En outre, il ne faudra pas oublier d’ajouter le coût du forage indispensable à cette technologie, un forage qui pourra coûter une centaine d’€ supplémentaire par mètre foré.
Si le budget semble élevé au premier abord, il faut cependant garder en tête que l’équipement sera assez rapidement rentabilisé. Dans le cas de la PAC eau/eau, ce sont seulement 6 à 10 ans (selon les habitudes de consommation du foyer) qui sont nécessaires pour amortir le coût d’investissement de départ.
Ainsi, d’après ces informations, il est possible de dire que, dans la pratique et en moyenne, une dépense entre 9 000 et 15 000 € sera faite pour la fourniture et la pose d’une pompe à chaleur eau/eau. Si l’on ramène cette dépense au m² chauffé, on peut se baser sur une dépense entre 90 et 150 € par m².
Enfin, concernant le coût de fonctionnement de ce type de matériel, selon le niveau de performance de l’isolation du logement, mais aussi selon la profondeur du forage, la pompe consommera entre 5 à 30 € par m² par mois
Afin de vous aider à franchir le pas, différentes aides ont été mises en place afin de vous permettre de financer une partie de votre pompe à chaleur. Pour pouvoir y prétendre, il vous faudra automatiquement en passer par des professionnels qualifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Des professionnels qui se chargeront à la fois de vous fournir et de vous installer vos équipements.
Au-delà de ces aides, sachez que l’Agence pour l’amélioration de l’habitat (Anah), les collectivités locales et territoriales, certains fournisseurs d’énergie (Prime énergie) ou encore des caisses de prestations familiales et de retraite, voire de grandes enseignes de distribution peuvent proposer des subventions afin de vous lancer de votre projet.