Pieds bien au chaud devant la cheminée
Chauffage basse consommation : solution d’avenir
Le chauffage basse consommation est une notion très actuelle où la recherche d’économie, qu’elle soit financière pour le consommateur ou d’énergie pour l’environnement prend une place énorme.
Une économie qui passe par l’installation en elle-même, mais aussi par les types de produits, les principes de chaudière et les types d’énergie entrant dans le système de chauffage.
Une étude de ces solutions permet de mieux comprendre les projets qui peuvent être mis en place pour que cette consommation aille dans le sens de l’histoire.
Le but du chauffage basse consommation
Clairement, l’objectif du chauffage basse consommation est de, justement, faire baisser la consommation d’énergie. Mais, derrière cet objectif, se déclinent différents buts qui ont des orientations différentes.
En effet, la consommation des ménages a des limites et, en risquant de les atteindre, ce sont tous les projets de construction qui pourraient être mis à mal et risquer de voir baisser tout un secteur d’activité qui, selon l’adage bien connu “Quand le bâtiment va, tout va”, possède une incidence réelle sur le secteur complet de l’économie.
Le chauffage basse consommation permet alors de réguler, par le bas, cette consommation, et de pouvoir contrebalancer, du moins en partie, la hausse des coûts de l’énergie.
Bien sûr, un autre élément est à prendre en compte, qui se situe plus au niveau de l’état, voire de la planète. La baisse de consommation des énergies fossiles a aussi un effet bénéfique sur la balance commerciale et, tout aussi important sur l’environnement.
Le principe du chauffage basse consommation
Pour réaliser un chauffage basse consommation dans de bonnes conditions, le seul principe du chauffage ou le seul choix de l’énergie ne suffiront pas. Il faut optimiser l’ensemble du système et, par exemple, jouer autant sur la distribution du chauffage que sur sa régulation.
C’est pourquoi il est important de posséder tout un réseau bien isolé et des radiateurs particulièrement efficients, d’une part, mais aussi une régulation, une programmation et un suivi de consommation très performants. D’où les nouveaux principes de chauffage connecté qui permettent de mieux suivre cette consommation et de mieux l’adapter à un mode de vie.
Neuf ou rénovation
Par contre, vous pouvez être amené à avoir besoin d’un tel type de chauffage, aussi bien dans du neuf, que dans un projet de rénovation avec remplacement de l’existant.
Dans ce dernier cas, vous aurez peut-être à vous appuyer sur un principe existant, ce qui peut être plus intéressant que de créer tout un nouveau réseau de distribution.
Et l’autre question sera de savoir si vous devez attendre la panne totale de votre chaudière actuelle pour la remplacer par un système plus économique. Il y a évidemment un calcul de rentabilité à effectuer.
Comme il a été vu par ailleurs, ce remplacement, lié à une bonne régulation, peut faire économiser de 20 à 40 % d’énergie. A vous de voir en combien d’années vous pourrez alors amortir cette dépense d’une chaudière à condensation à la place de votre vieux modèle, mais ce pourrait être en seulement quelques années et se révéler un excellent investissement, si votre budget ou votre capacité d’endettement le permet.
Quelle énergie
En basse consommation, il vous reste encore le choix de l’énergie.
- Le solaire est évidemment l’une des solutions économiques puisque l’énergie est alors gratuite, se basant sur les effets des rayons du soleil grâce à la pose de panneaux permettant de récupérer ces rayons et d’en créer un pouvoir calorique. Les appareils en liaison avec l’énergie solaire sont alors 2 fois moins gourmands que d’autres types de chaudières. Plutôt chauffage d’appoint que chauffage intégral, il viendra donc compléter un système plus traditionnel. En tant qu’énergie renouvelable, il entre parfaitement dans le principe de la Réglementation Thermique 2012 et dans la réalisation de Bâtiments Basse Consommation.
- Le bois est une solution qui, par exemple, complète parfaitement le poste précédent. Le bois entre dans la catégorie des énergies renouvelables et, que ce soit sur le principe de bûches ou de granulés, peut alimenter une chaudière, un poêle ou une cheminée. L’avantage des granulés est qu’ils peuvent autoalimenter une chaudière, contrairement aux bûches qui conviennent mieux pour le poêle ou la cheminée. Une énergie qui correspond donc parfaitement, elle aussi, à l’intégration dans une maison BBC et se révèle un chauffage économique, en plus d’être écologique.
Le gaz et le fioul sont des énergies fossiles qui peuvent alors être couplées avec un autre système, notamment dans le cadre de la rénovation :
- la pompe à chaleur est le premier de ces principes. Pour entrer dans ce principe de basse consommation il doit avoir un niveau de performance qui lui permette de pouvoir correspondre aux données de la RT 2012 et, donc, un coefficient de 3,5 entre la chaleur sortie et la consommation électrique. Elle sera aussi associée à toute une distribution correspondant à la norme basse consommation, c’est-à-dire un plancher ou un mur chauffant, un plafond rayonnant ou des radiateurs basse température. Il faudra, pour entrer dans l’option des aides aux incitations de rénovation énergétique que cette pompe à chaleur soit géothermique et fonctionne alors sur le principe eau / eau. Elle sera privilégiée pour les chauffages fonctionnant préalablement au gaz.
- la chaudière à condensation est la seconde solution choisie qui est souvent privilégiée, quant à elle, pour les chaudières déjà existantes au fioul. Elle a l’avantage de récupérer les fumées pour en retirer les calories supplémentaires. Un principe qui va donc au-delà de la simple chaudière basse température. Si cette dernière assurait une économie déjà substantielle de plus de 30%, la chaudière à condensation ajoute encore 20 % d’économie supplémentaire. On pourra alors coupler le système avec un plancher chauffant pour obtenir un rendement et un confort particulièrement intéressants.
- L’électricité est une énergie qui n’est pas prise en compte dans le chauffage basse consommation.
Quelques conseils supplémentaires
Tous ces systèmes seront d’autant plus fonctionnels qu’ils seront réalisés dans un environnement favorable.
Par exemple :
- une bonne ventilation du système de combustion favorisera la combustion, tout en devant rester étanche et ne pas avoir de liaison avec la ventilation de l’habitation elle-même ;
- l’isolation de l’habitation est essentielle pour ne pas perdre les calories durement gagnées ;
- si l’isolation du réseau de distribution, comme il en a déjà été question, est importante, réduire la longueur de cette distribution est aussi essentiel, l’emplacement de ce chauffage sera donc à bien réfléchir ;
- l’orientation de l’habitation est aussi un élément qui était souvent privilégiée par les anciens avant d’être quelque peu oubliée ; elle permet de profiter au maximum de l’ensoleillement pour bénéficier des rayonnements du soleil.