Conduits souples
Optiflex - source Aldes
A l’instar de bien des équipements, la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) s’encrasse. Afin d’éviter de perdre le bénéfice de cette installation, il est donc important d’en assurer l’entretien. Du simple nettoyage régulier à celui plus ponctuel effectué par un professionnel, voici ce qu’il faut savoir pour prolonger la durée de vie de votre VMC.
Il est important d’effectuer un bon entretien de la VMC puisque c’est elle qui assure l’évacuation de l’humidité et des particules polluantes. Lors de son utilisation, la ventilation s’encrasse de par, notamment, les poussières qui viennent se poser dessus et en son sein. Ne pas les enlever favoriserait l’affaiblissement de l’appareil qui perdrait alors en efficacité et souffrirait d’une usure prématurée.
Une baisse d’efficacité qui peut en outre permettre la prolifération de moisissures du fait d’une humidité non évacuée. Un tel phénomène peut s’avérer néfaste pour la santé des occupants puisque entre l’accumulation des particules polluantes peu, voire plus du tout évacuées, et l’humidité accumulée, différentes affections peuvent apparaître. Asthme, allergies, conjonctivites, rhumatisme, etc., sont autant de résultantes d’un logement mal ventilé.
Autre argument, et non des moindres, ne pas entretenir correctement la VMC peut favoriser la surchauffe et, par conséquent, augmenter le risque d’incendie. Les gaines d’extraction étant en lien avec différentes pièces du logement, en cas de départ de feu dans le système la propagation pourrait être extrêmement rapide. Si ce phénomène est rare (cas de délabrement avancé des équipements), il n’est toutefois pas à négliger.
Enfin, une VMC qui fonctionne anormalement sera automatiquement plus gourmande en énergie électrique. En réalité, plus votre circuit s’encrasse et plus il consomme d’énergie pour fonctionner.
La Ventilation Mécanique Contrôlée étant utilisée à plein régime lors des périodes hivernales, il est plus facilement recommandé de procéder à un entretien en profondeur lors de l’arrivée du printemps. En effet, en plein hiver, le logement est moins souvent aéré du fait du fonctionnement des appareils de chauffage et l’arrêt de la VMC pourrait s’avérer gênant. Cependant, comme précisé par ailleurs, un entretien régulier est recommandé. Ainsi, un dépoussiérage trimestriel est donc à effectuer.
Parmi les signes d’alerte devant mener à un contrôle des équipements, vous pouvez notamment noter :
L’entretien dit “quotidien” consiste en un entretien régulier tout au long de l’année. Cet entretien ne requiert pas le passage obligatoire d’un professionnel et peut donc être réalisé par vos soins. Afin de vous prémunir de tout accident, vous devrez commencer cet entretien par la coupure d’alimentation électrique.
L’entretien peut varier d’un type de VMC à un autre. Toutefois, l’objectif sera toujours de dépoussiérer et nettoyer l’appareil.
Type de VMC |
Entretien à effectuer |
VMC simple flux |
constituée de :
objectif :
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VMC double flux |
constituée de :
avantage :
objectif :
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Dans la pratique, cet entretien régulier se fera de la manière suivante :
Organe à nettoyer |
Entretien à effectuer |
gaines et conduits de la VMC |
précaution :
matériel nécessaire :
méthode :
|
moteur de la VMC |
précaution :
matériel nécessaire :
méthode :
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Dans le cas d’une VMC hygroréglables, il faudra préférer un simple chiffon légèrement humide pour un nettoyage plus délicat.
En outre, lors de cet entretien trimestriel, ce sera aussi l’occasion de vérifier l’état des filtres qui sont à changer en moyenne tous les deux ans, de contrôler le bon fonctionnement des piles s’il y en a. Un contrôle de l’alignement correct du caisson contenant la roue du ventilateur est également préconisé ainsi que de la tension de la courroie.
Par ailleurs, tous les 2 ans environ, il est intéressant de vous assurer que les gaines sont bien toutes en place et correctement positionnées, qu’elles ne sont pas écrasées par endroit.
Au-delà de ce simple entretien du quotidien, il faudra également prévoir un entretien annuel par un professionnel. Préconisé pour tous les systèmes de Ventilation Mécanique Contrôlée, cet entretien est même obligatoire tous les 3 ans dans le cas des VMC à gaz afin de garantir la sécurité des occupants.
Ainsi, idéalement une fois par an, voire tous les 3 ans, un spécialiste procédera à un nettoyage en profondeur de l’ensemble des équipements et à un contrôle de toutes les pièces de ces derniers.
Le contrat d’entretien est obligatoire et sera pris par le syndic. Ce contrat portera sur les parties communes et englobera au moins les missions suivantes à réaliser par un professionnel :
Concernant les parties privatives, le syndic se devra seulement de rappeler aux différents occupants qu’un nettoyage annuel des bouches d’extraction VMC doit être effectué.
Le coût de cette opération, qui peut être proposée par votre installateur de VMC sous forme de contrat d’entretien, est d’environ 100 à 150 € pour un logement individuel. Il s’agit en règle générale de votre électricien.
Selon la loi du 6 juillet 1989, la facture sera payée par le propriétaire occupant du logement, ou par le locataire le cas échéant, puisque cette charge entre dans l’entretien courant d’un logement. Seul le remplacement de la VMC sera à la charge du propriétaire bailleur, à condition que ce besoin ne découle pas d’un mauvais entretien.