Chaudière gaz à condensation - Source Frisquet
Le chauffage gaz à condensation, aussi appelé chaudière haute performance énergétique, est un des modes de chauffage les plus rentables. Cela s’explique par l’important rendement qu’il génère mais aussi par les réelles économies d’énergie réalisées. Dans ce guide vous pourrez donc découvrir son mode de fonctionnement mais aussi les économies d’énergie réalisables, le coût d’une telle installation ou encore les aides financières disponibles pour ce genre de dispositif.
Son principe de fonctionnement repose sur la récupération de l’énergie présente au sein de la vapeur d’eau contenue dans les fumées. La combustion du gaz génère des fumées chaudes, qui, avant d’être évacuées dans le conduit de cheminée dédié à cet usage, passent dans un échangeur - condenseur à l’intérieur duquel l’eau du circuit de chauffage circule.
La vapeur d’eau présente au sein des fumées est condensée via l’échangeur. Cette phase permet de libérer la chaleur (ne dépassant pas 50°C) que l’échangeur récupère. La chaleur est dite latente car elle change l’état physique d’une matière. Lorsque la vapeur est refroidie, l’eau restante aussi appelée condensats est évacuée via le système des eaux usées.
Une chaudière traditionnelle évacue des fumées de l’ordre de 200°C tandis qu’un modèle à condensation les évacue à 70°C car il en capte une partie.
C’est grâce à cette récupération de chaleur des fumées à laquelle est ajoutée la chaleur issue de la combustion que peut être alimentée le circuit de chauffage et la production d’eau chaude sanitaire.
Ce système fonctionne donc sur une double exploitation des énergies : la chaleur issue de la combustion du gaz mais aussi la chaleur des fumées non rentabilisée dans un modèle traditionnel.
Une chaudière gaz à condensation peut être de deux sortes :
- simple service : si elle est utilisée uniquement pour le chauffage
- double service : si elle permet à la fois le chauffage et la production d’eau chaude.
Ballon et chaudière sont regroupés au sein du même appareil, permettant ainsi un gain de place.
De même, selon la place dont vous disposez, deux options s’offrent à vous pour la pose du système :
la chaudière murale :
- compacte
- libération de l’espace au sol
- esthétique
la chaudière au sol :
- robuste
- appropriée à un garage ou un sous-sol
L’approvisionnement de la chaudière se fera différemment si vous êtes installé en ville ou à la campagne.
En effet, en milieu urbain, le système est raccordé sur le réseau de gaz de la ville. Cela n’engendre donc pas de stockage particulier et l’apport est constant.
A l’inverse, si vous habitez à la campagne, le raccordement au gaz de ville est souvent infaisable, il faudra donc un modèle fonctionnant à base de propane (aussi appelé GPL) qui sera stocké dans une citerne à l’extérieur de la maison.
En amont de l’installation, le professionnel peut se voir contraint d’effectuer un désembouage. Cela consiste simplement à rincer les tuyaux du système de chauffage.
La pose d’une chaudière gaz à condensation doit être raccordée aux systèmes de chauffage et sanitaire. Il faudra donc faire attention à leur compatibilité. Il faut pouvoir se raccorder au réseau de gaz urbain ou prendre en compte l’installation d’une citerne.
Un circuit de chauffage central, c’est-à-dire un système d’eau chaude qui alimente les radiateurs doit impérativement être présent. Si tel n’est pas le cas, il faudra prévoir lors de l’installation de la chaudière, un système de chauffage complet.
L’installation du matériel peut se faire en sous-sol, en garage ou encore dans une pièce habitée du logement (cuisine, salle de bain, cellier…).
Pour cette installation il faudra faire intervenir un professionnel qualifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) afin de pouvoir bénéficier des aides comme indiqué plus bas.
Comptez une demie journée de pose si la chaudière vient en remplacement d’un modèle à gaz déjà existant et 1 à 2 jours si ce n’est pas le cas.
Deux conduits d’évacuation sont nécessaires pour ce modèle de chaudière.
La présence d’un conduit d’évacuation étanche pour les fumées issues de la combustion du gaz est obligatoire. Les eaux provenant de la condensation doivent quant à elles être évacuées par un deuxième conduit qui se devra d’être résistant à la corrosion bien évidemment. Ce conduit d’évacuation est souvent en PVC et est relié au système des eaux usées.
La pose de la chaudière peut se faire au sol ou au mur. Environ 80 % des chaudières à gaz posées sont des modèles muraux.
Il faut savoir que si elle est installée en sous-sol et qu’il n’est pas possible de se raccorder au circuit des eaux usées, il faudra penser à installer une pompe de relevage.
Le prix moyen de la main d’oeuvre pour une installation est compris entre 500 et 2 000 €.
Une chaudière gaz à condensation permet de diminuer de 15 à 20 % la consommation par rapport à un modèle standard récent et entre 30 à 40 % par rapport à un modèle de plus de 15 ans.
Le rendement de ce type de chaudière peut atteindre les 110 %. Cela signifie que sa production d’énergie est plus importante que sa consommation.
Afin de fournir de la chaleur, la chaudière gaz à condensation utilise le Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) provenant du combustible et le Pouvoir Calorifique Supérieur (PCS) provenant de la chaleur latente.
Le PCI est l’indicateur qui détermine la quantité de chaleur qu’il est possible de produire selon la quantité de combustible. Cela représente donc le rendement qui est de l’ordre de 100 à 110 % pour ce modèle.
La puissance est la capacité à produire de la chaleur qui varie de 5 à 25 kW selon le type.
Puissance et rendement sont donc les indicateurs clés pour évaluer si une chaudière est plus ou moins performante.
La consommation mensuelle de gaz représente un budget oscillant entre 70 et 150 €.
Comme tout système de chauffage, la chaudière gaz à condensation possède ses points forts et ses inconvénients cités ci-dessous.
- économies d’énergie
- fort rendement
- moins polluant, réduction d’émission des gaz polluants
- un unique appareil pour la production d’eau chaude et de chauffage
- gain de place
- confort thermique optimal
- adaptable au neuf comme en rénovation
- obtention possible d’aides financières
- coût de ce type de système
- révision annuelle obligatoire
- citerne extérieure obligatoire s’il n’y a pas de raccord au réseau de gaz de ville
- raccord au système des eaux usées car rejet d’environ 10 litres d’eau par jour
La loi indique qu’un entretien annuel est obligatoire pour toute chaudière à gaz. Cette révision a été rendue obligatoire par l’arrêté du 15 septembre 2009 qui indique que le professionnel en charge de la maintenance devra :
- évaluer la performance énergétique de la chaudière
- effectuer une mesure de monoxyde de carbone dans l’air ambiant
- fournir des conseils sur l’installation ou l’amélioration du rendement de la chaudière
- certifier tout cela via une attestation d’entretien
Pour une telle prestation, il faudra compter un budget compris entre 100 et 150 €. Bien que ce soit une somme à débourser, un matériel révisé de manière assidue pourra vous faire gagner jusqu’à 15 % sur votre facture.
Plusieurs facteurs peuvent influencer le prix. On peut retenir parmi eux :
- la surface du logement à chauffer
- la température souhaitée
- le nombre d’habitants
- la puissance du modèle
- la marque choisie
- du type choisi (sol ou mural)
- l’isolation de l’habitation
- la dépose d’un ancien modèle
- le raccordement au gaz
Avant d’installer une chaudière gaz à condensation une dépose de l’ancienne sera sans doute envisageable. Pour la dépose, l’isolation des raccordements ainsi que l’évacuation, il faudra compter un budget entre 400 et 500 € HT. Voici un récapitulatif des frais engendrés pour l’installation de mode de chauffage gaz à condensation :
La chaudière murale :
- dépose HT : 460 €
- prix de pose TTC : 700 €
- prix de fourniture TTC : 3 700 €
La chaudière au sol :
- dépose HT : 480 €
- prix de pose TTC : 1 000 €
- prix de fourniture TTC : 5 300 €
Les autres frais pour ces deux types de chaudières :
- raccordement au gaz : 800 à 950 €
- en cas de lourds travaux de raccordement : 3 000 à 5 000 €
- coût d’entretien annuel : 100 à 150 €
- coût mensuel de consommation gaz : 70 à 150 €
Une chaudière gaz à condensation est un achat plus onéreux qu’une chaudière gaz ordinaire. De plus, elle est une référence en termes de d’économie d’énergie et de réglementation thermique.
Pour cela, de nombreuses aides sont mises en place :
- la prime énergie de Total : la demande doit être effectuée avant le commencement des travaux auprès du fournisseur Total. Cette prime rentre dans le compte du dispositif Certificats d’Economies d’Energie (CEE) de 2005. Ce système influence les fournisseurs d’énergie à instaurer des programmes dédiés aux économies d’énergie afin d’en faire bénéficier leurs clients. L’entreprise a donc souhaité participer au financement de travaux contribuant à l’amélioration des performances énergétiques chez les particuliers y ayant recours.
- le Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique (CITE) : grâce à ce dispositif, il est possible de déduire des impôts une partie des dépenses effectuées pour l’installation de matériel permettant une amélioration des performances énergétiques de la résidence et ainsi récupérer jusqu’à 30 % de la somme totale des travaux à condition que :
- l’habitation ait au minimum deux ans
- le logement du demandeur soit sa résidence principale
- les travaux soient réalisés par un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement)
A savoir qu’un ménage non imposable peut tout de même bénéficier de cette aide.
- TVA à taux réduit : une TVA au taux réduit à 5,5% peut être appliquée dans le cadre où il s’agit d’un remplacement permettant d’améliorer le confort de la résidence.
- les aides de l’ANAH (Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat) : elles sont soumises à des plafonds de revenus et la résidence doit avoir plus de quinze ans.
- l’éco-prêt à taux zéro : comme son nom le laisse entendre, ce prêt permet dans la limite de 30 000 € de financer l’installation de sa pompe à chaleur sans avoir d’intérêts à rembourser
- les aides des collectivités territoriales, locales, des communes ou encore de la CAF